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28 janvier 2009

jeux du monde

Cricket à l’indienne

Inde_1Inde, Mumbaï, anciennement appelée Bombay, capitale économique de l’Inde. Des centaines de petits taxis Indiens noirs et jaunes se pressent furieusement autour du centre ville, se faufilant à qui mieux mieux entre les autres véhicules, faisant sonner leur klaxon à tout va. L’agitation est à son comble. Les gens se pressent dans la rue. Les marchands installés sur les trottoirs interpellent bruyamment le chaland. Au milieu de toute cette fureur, des enfants, revêtus de magnifiques et impeccables costumes de cricket blancs, taquinent tranquillement la balle comme si de rien n’était. Ils sont perdus au milieu d’un immense terrain de verdure, parsemé de petits jets d’eau rafraîchissant agréablement l’air. Les enfants s’entraînent, courent, jouent, se concentrent, pas le moins du monde gênés par l’agitation qui règne à quelques mètres à peine de là. Vestige de l’époque coloniale Britannique, le cricket constitue ici l’un des sports les plus appréciés au niveau national, pratiqué aussi bien ici à Bombay, que sur les bords du Gange, dans la ville sacrée de Varanasi… L’ennemi juré n’étant ici ni l’Australie, ni même l’Angleterre, mais le voisin tout proche, le Pakistan.


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Le Carrom

Inde_8Inde, Goa. Il est presque cinq heures du soir. Nous sommes à Goa, dans le sud de l’Inde, en compagnie des enfants du centre d’accueil El Shaddai. Un centre d’origine Anglophone qui accueille une soixantaine d’enfants âgés entre un et six ans depuis maintenant bientôt sept ans. A l’arrière du bâtiment, les responsables du centre s’affairent déjà en cuisine autour de petites montagnes de légumes. Il reste encore une bonne heure avant de passer à table. Les enfants décident donc d’en profiter pour se lancer rapidement dans une partie enfiévrée de « Carrom », certainement le jeu le plus populaire à travers toute l’Inde.



Inde_3_2Le « Carrom », nous explique-t-on, c’est un peu comme un petit billard qui se joue à même le sol. Excepté qu’ici, on joue avec des pions ronds en bois, marrons ou noirs. Et l’on utilise non pas une queue de billard afin d’essayer de faire rentrer tous les pions aux quatre coins du plateau de jeu, mais une grande pièce blanche avec laquelle on vise, un peu comme aux billes. On peut y jouer à deux, ou en équipes, le but étant de faire rentrer tous ces pions, marrons ou noires, aux quatre coins du plateau de jeu avant l’équipe adverse. Et, difficulté supplémentaire, on ne peut pas viser de n’importe où, mais seulement le long d’une ligne de démarcation, située juste devant soi… Démonstration par les petits d’El Shaddaï, ainsi que par des « plus grands »…


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Une montagne de chaussures


ChaussuresThaïlande. Il était une fois un jeu tout simple, pratiqué par les enfants en Thaïlande. Un jeu demandant à tous les enfants participant d’édifier une grosse montagne avec toutes leurs chaussures, avant de désigner un « gardien » de la « montagne de chaussures ». Ce gardien, dont la mission consiste dès lors à veiller à ce que la montagne reste intacte, doit s’asseoir au sommet de la montagne, et ne plus en bouger. Il ne peut se lever. Il ne peut courir après ses camarades qui essayeront dès lors de s’approcher au plus près de la montagne, sans se faire toucher, afin de subtiliser un maximum de chaussures. Chaque joueur se faisant toucher par le « gardien de la montagne de chaussures » étant alors éliminé.

Jouons sous la pluie !

Cambodge_17_2Cambodge, Phnom Penh. On nous l’avait pourtant promis, juré. A cette époque de l’année, au Cambodge, il ne pleut pratiquement jamais. Certes, le ciel s’est un peu alourdi. De lourds nuages gris ne présageant rien de bon viennent tout juste d’apparaître juste au dessus de nos têtes. Mais nous ne inquiétons pas beaucoup plus que cela, persuadés, comme on nous l’a maintes fois répété jusque là, qu’à cette époque de l’année, il ne pleut effectivement pratiquement jamais. « Pratiquement », c’est le mot…


Cambodge_18Nous n’avons pas fait trois pas en dehors du préau de l’orphelinat, afin d’enfourcher de nouveau nos motocyclettes respectives, que des trombes d’eau se mettent soudain à se déverser. Par tonneaux entiers, sans s’arrêter, et ce pendant au moins une bonne heure. A la grande joie des enfants, pour qui l’habituel jeu de foot en fin de journée vient soudain de se transformer en un combat de boue, géant. On en oublie du coup totalement la balle de football et l’on court joyeusement sous la pluie, tout en se jetant à la figure des poignées de terre fraîchement arrosées. Ici, l’occasion est rare, et mérite donc bien d’être dignement fêtée, dans la joie, et l’allégresse, la plus complète.

La fièvre du cricket

Australie_6 Australie: jeux. Nous n’arrêtons pas d’en entendre parler depuis que nous sommes arrivés en Australie. Des « ashes » (« cendres »). Elles n’arrêtent pas de faire la une des journaux. On en parle à la télévision, à la radio, et plus généralement à tous les coins de rue. Et cela semble apparemment d’une importance capitale, si ce n’est quasi vitale. Heureusement, rien de bien morbide à tout cela. Il ne s’agit après tout « que » de sport… Ou devrait-on plutôt dire de « cricket », l’un des sports les plus assidûment suivi dans toute l’Australie.


Et ça ne plaisante pas. Depuis le début de la saison, qui commence en Octobre et s’achève au mois de Mars, les terrains miniatures de cricket ne cessent de se matérialiser un peu partout sur les plages Australiennes. C’est que l’occasion est rare. Les « ashes » n’ont lieu que tous les deux à trois ans. La prochaine fois, il faudra attendre jusqu’en 2009 pour pouvoir de nouveau voir l’Australie et l’Angleterre s’affronter dans d’enfiévrées rencontres de cricket. Pour les enfants Australiens, il s’agit donc d’un été bien spécial qui leur permet de soutenir leurs joueurs préférés face à l’ennemi juré, l’Angleterre. De loin cela pourrait presque ressembler à du baseball mais qu’on ne s’y méprenne pas. Les règles s’avèrent bien différentes. Et le processus permettant de décider qui, de l’Australie ou de l’Angleterre, sera le vainqueur de cette saison, s’avère tellement complexe que nous y perdons presque notre latin alors que l’on essayera justement de nous l’expliquer, en vain…


A la découverte de l’Australie

Accompagnez-nous chaque semaine sur TV5.org dans les coulisses du projet My Petit Mundo, au cours de nos rencontres avec les enfants et leurs univers, au travers de leurs histoires, jeux, chants, danses, traditions, animaux, préférés, de par le monde…

Australie_5 Australie, jeux. 9h du matin. Nous sommes sur la plage de la jolie petite ville de Lorne, dans le sud est de l’Australie, à quelques 140 kilomètres de Melbourne. Ici aussi, comme en Nouvelle Zélande, les grandes vacances battent leur plein. Petits et grands ont tous investis la plage. Et il en sera ainsi pendant au moins trois longues semaines. Nous décidons donc de profiter nous aussi de cette période de repos national pour partir à l’assaut des grandes plages Australiennes. Et il ne s’agit pas d’un mythe. La culture du surf semble belle et bien profondément ancrée dans le sang des Australiens…


Australie_4Les planches sont partout. Ainsi que le nombre d’enfants, de tous âges, bardés de leur propre surf, ou de leur propre body board. Et on ne peut pas dire qu’ils soient terriblement impressionnés par les vagues qui mesurent parfois un ou deux mètres de haut. Au contraire. Il semble qu’ils aient appris depuis bien longtemps déjà à passer sous les rouleaux. A se laisser porter sur leur planche quand il le faut. A nager à contre courant. A prendre la vague au bon moment… Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne manquent pas d’écoles de surf ici afin de les aider à apprivoiser les vagues, et ce tout au long de l’année : 85% des familles Australiennes ont la grande chance d'habiter à moins de 50 km de la plage…

Jeu de bâtons

Nz2 Nouvelle Zélande: jeux. Les bâtons de bois volent à travers la pièce. Lancés. Retournés. Frappés au sol. Certains, au milieu de toute cette agitation, finissent par s’échapper, fatalement, et par se retrouvés, inanimés, au sol. C’est qu’il en faut de la dextérité, et de l’entraînement, afin d’arriver à maîtriser, correctement, l’art du « Rakan ». Un jeu qui se pratique donc avec deux bâtons de bois, face à un partenaire, avec qui l’on exécute toutes sortes de mouvements, et d’enchaînement, en essayant de ne jamais perdre la maîtrise de ses instruments. Beaucoup plus facile à dire donc, qu’à faire.


Nz4Nous l’apprendrons plus tard, au cours du spectacle donné par la troupe « Ko Tane », le « Rakan » se pratiquait autrefois au sein des villages Maori à titre d’activité du soir. Tout comme le « Whaka Vopiropi Ai », l’un des objectifs, outre le pur divertissement, consiste à développer le sens de la coordination et de la motricité. Et l’on peut apparemment s’y adonner dès le plus jeune âge. Alors que les « grands » continuent à s’entraîner férocement au milieu du salon, la petite benjamine du groupe, âgée de bien 3 ans, s’est elle aussi munis de sa propre paire de bâtons. Et observe, attentivement. En attendant de pouvoir elle aussi bientôt s’adonner au « Rakan », lorsqu’elle aura un tout petit peu grandi, et sera enfin plus grande que ces satanés bâtons...


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Jeu de mains

Nouvelle Zélande: jeux. Les deux jeunes garçons s’exécutent à la vitesse de l’éclair. Les mouvements s’enchaînent, plus rapides les uns que les autres. Nous avons à peine eu le temps d’essayer de comprendre le but du jeu que la partie a déjà été emportée. Il s’agit en fait ici, nous explique-t-on, de ce que l’on appelle un jeu de mains. « Whaka vopiropi ai », plus exactement. L’un de ces nombreux jeux destinés à travailler la coordination, et la concentration des enfants.


Ici, rien de plus simple, nous montre-t-on. Six mouvements différents au total composent le jeu. Le but étant de les exécuter le plus rapidement possible, tout en essayant de ne jamais reproduire le même mouvement que celui choisi par son adversaire. Auquel cas la partie prend fin. Nous avons beau nous concentrer, nous ne parvenons même pas à retenir les dits six mouvements de base. Difficile dans ces conditions de rentrer dans la partie. Nous préférons donc laisser les « vrais » professionnels à l’œuvre, pour qui l’affaire ne représente apparemment rien de plus qu’un un véritable jeu d’enfants.


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Samson et Dalila

Seance_filles_1Bolivie, jeux. Nous partons du second centre, pour filles, géré par Enda Tiers Monde, en compagnie de Moises, éducateur « Sport Sans Frontière », et d’un petit groupe d’une vingtaine de demoiselles, âgées de six à une dizaine d’années, pour nous diriger sagement vers le terrain de sport, situé à quelques mètres de là. L’ambiance n’est pas tout à fait aussi chahuteuse que ce matin. C’est en petits groupes et en se donnant la main que l’on marche, tranquillement dans les rues de l’Alto. Les filles entourent Moises. Essayent d’attirer son attention. Se disputent le droit de lui donner la main pour se rendre au terrain de sport. Réclament une galipette, une pirouette, un petit lancé dans l’air…


Seance_filles_2Les filles nous regardent, curieuses. Gloussent. Se demandent qui nous sommes. Pourquoi nous les suivons. Pourquoi nous les prenons en photos. Une fois sur le terrain, elles se groupent autour de nous. Veulent se voir en photos. Cela créé un peu de diversion. Moises les rappelle rapidement à l’ordre. C’est qu’il est l’heure de se focaliser sur les activités d’aujourd’hui, principalement organisées autour de la coordination, et de la concentration… Pas question donc de déranger les petites demoiselles. On leur montrera donc les photos à la fin de la séance. Et on n’oubliera pas, bien entendu, de leur envoyer une copie, sur CD…


Seance_filles_3 Elles enfilent donc, elles aussi, leurs dossards orange et jaune siglés « Sport Sans Frontière », et se lancent corps et âmes dans les activités de la journée. Pas évident, évident. C’est qu’il en faut effectivement de la concentration, pour effectuer soustraction, addition et multiplication tout en courant d’un bout à l’autre du terrain. Chacune des filles porte un numéro, entre un et douze. Moises, debout au milieu du terrain, appelle les filles devant se lancer dans une course effrénée jusqu’à l’autre bout du terrain, à l’aide de complexes combinaisons arithmétiques. Et plus l’après-midi avance, plus les choses se compliquent. C’est maintenant à quatre, à six, que l’on doit s’élancer dans la course. Tout en partant, et en arrivant, en même temps. Question de coordination. Certes, on se trompe bien deux ou trois fois. Mais les petites demoiselles ne se découragent pas. Et y mettent tout leur cœur, dans cette course éperdue, jusqu’à en perdre haleine. Après toute cette agitation, il fallait donc trouver le moyen de se calmer. Avec une version tout à fait inédite, et en groupe, de « Pierre, papier, ciseaux ». Ici, reconverti en « Dalila, Samson, et le lion ». Deux groupes se font face, et miment tour à tour, et Dalila, et Samson, et le lion… Même si, nous le confessons, nous n’avons pas bien compris, sur le coup, qui, ou quoi, battait qui (ou quoi), entre Dalila, Samson, et le lion…


PS : Les photos illustrant cet article pour la Bolivie ont été prises par Cédric et Clément, de l’association EnJeux d’Enfants, lors de leur propre passage a la Paz. A cela, une explication triste et simple : nous nous sommes malheureusement fait voler notre appareil photo très précisément à la fin de la journée que nous avons passée avec les membres de Sport Sans Frontière. C’est aussi pour cette raison que nous n’avons pu mettre aucune vidéo pour la Bolivie.

La « pelota moderna »

Bolivie, jeux. Il est 11 heures passé. La séance vient officiellement de commencer. Nous nous mettons sur le côté de la cour, pour ne pas gêner Edwyn et Wendy dans leur travail avec les enfants. Deux équipes viennent de se former, pour ce qui apparaît tout d’abord à nos yeux à une partie de foot tout ce qu’il y a de plus classique. Coup de sifflet. La partie est engagée. Les enfants courent pèle mêle d’un côté à l’autre du terrain. Les dossards orange et jaune se mêlent et s’entremêlent. Nous voyons des coups de ballon au pied. Des coups de mains. Certains driblent. D’autres s’envolent carrément vers le but adverse la balle coincée entre les bras. Nous nous regardons perplexes. C’est officiel. Nous sommes totalement perdus…


Il s’agit en fait de ce que l’on appelle la « pelota moderna » (le « foot moderne »), nous explique Nicolas, volontaire de Sport Sans Frontière, également éducateur à ses heures perdues. Notre guide pour la matinée. En d’autres termes, il s’agit d’une version alternative de notre bon vieux foot des familles. Ici, le terrain n’est pas divisé en deux, mais en trois. Et à chaque section du terrain correspond une règle bien particulière. Ici, par exemple, on ne pourra traverser le terrain qu’en tenant la balle au pied. Là, le drible sera de rigueur. Tandis qu’au but, on se devra de marquer comme au hand, et pas du tout comme au foot. De quoi s’emmêler un petit peu les pinceaux, il faut l’admettre. D’où cette grandiose traversée de la moitié du terrain la balle coincée entre les bras. Pas tout à fait réglementaire donc. Mais on ne reprend pas trop les enfants. Il faut qu’ils s’amusent. Qu’ils s’impliquent. Qu’ils se prennent au jeu. Et qu’ils apprennent.


Le jeu peut mettre être évolutif, et hautement personnalisable, là où certains enfants ne connaissent pas encore, parfois, en quoi consistent les règles du handball, ou du basket-ball. On ne fait donc parfois que poser les bases. Et les enfants décident du reste. Des règles qui devraient être en vigueur. De ce que l’on a le droit de faire, une fois sur le terrain. Ainsi que de ce que l’on n’a pas le droit de faire. Les nouvelles règles peuvent s’avérer particulièrement créatives, et donner naissance à une toute nouvelle forme de jeu. Ne permettant pas de faire plus de trois pas avec la balle à la main dans certaines parties du terrain. Demandant un maximum de trois passes entre les membres d’une même équipe dans d’autres. Interdisant tout contact physique ou obligeant, même, à jouer, à cloche pied.


PS : Vous aurez sans doute remarqué qu’il n'y a pas de photos illustrant cet article pour la Bolivie. A cela, une explication triste et simple : nous nous sommes malheureusement fait voler notre appareil photo très précisément à la fin de la journée que nous avons passée avec les membres de Sport Sans Frontière. C’est aussi pour cette raison que nous n’avons pu mettre aucune vidéo pour la Bolivie.

Le jeu sans nom

Visite_buenos_aires_visite_ecole_29 Argentine, Buenos Aires. Le grand panneau en liège juste à l’extérieur de la classe de CE1 est recouvert de dessins des enfants illustrant tous leurs jeux préférés. En couleur, au feutre, au crayon, en noir et blanc. Celui qui revient le plus souvent : un jeu qui ne porte apparemment pas vraiment de nom, de l’avis général des enfants. Ou bien peut-être éventuellement le jeu « de la main ». Encore que cette dénomination ne semble visiblement pas non plus remporter l’unanimité au sein du petit groupe d’élèves, qui s’organise rapidement, le moment de la récré enfin venu, afin de nous en faire une brillante démonstration, de ce fameux jeu.


Les enfants ont rapidement formé un rectangle au milieu de la cour de récré. Et se mettent à courir dans tous les sens au sein de ce rectangle, tout en levant furieusement le pouce à chaque fois qu’ils changent de place au sein de la formation. Sur le coup, nous sommes un peu perdus. Mais quelle peut donc bien être la règle du jeu ? A quel moment décide-t-on qui a gagné, ou qui a perdu ?


Buenos_aires_visite_ecole_9C’est là toute la beauté du jeu « sans nom ». On peut apparemment continuer ainsi indéfiniment, sans qu’il y ait vraiment un gagnant, ou un perdant. Toute l’idée est de ne pas se retrouver au milieu du rectangle. Tout en ne restant jamais trop longtemps à la même place. Il faut donc constamment échanger sa place avec d’autres joueurs tout le long du rectangle. Ceci en lui faisant un signe de la main, le pouce levé vers le haut, pour signifier qu’on souhaiterait rapidement changer de place avec lui, et surtout suffisamment rapidement pour que le joueur qui se trouve au milieu du rectangle à ce moment là ne se précipite pas sur la place convoitée, auquel cas on se retrouverait, du coup, là où il ne faut pas.


Il faut donc courir très vite. Et user de toutes sortes de ruses. En particulier il ne faut généralement pas essayer d’échanger sa place avec un joueur qui se trouverait un tout petit peu trop loin. Ce qui laisserait largement le temps au joueur du milieu de nous chiper notre place. On court donc dans tous les sens à en perdre haleine. On lève furieusement le pouce vers tous les joueurs stratégiquement placés pour un échange rapide et efficace. On pousse quand même des petits cris de frustration quand on s’est tout de même fait piquer sa place. Et on continue ainsi éternellement. Jusqu’à ce qu’on ne sache plus où donner de la tête. Ou que la maîtresse donne le signal de fin de la récré.


Buenos_aires_visite_ecole_7« Quoi, déjà ?? », s’exclame-t-on avec indignation. Et oui cela fait déjà 15 minutes que l’on s’épuise au jeu « sans nom ». Mais du côté des enfants, c’est comme si cela ne faisait que cinq petites minutes. Les uns se résignent. Les autres se renfrognent. Ce n’est tout de même pas pour rien qu’il s’agit de leur jeu préféré. Du coup, forcément, quand il faut couper le plaisir comme ça, tout net, alors qu’on n’a pas l’impression d’avoir pu réellement en profiter, ben forcément, on ne peut pas vraiment être tout à fait contents…


La vidéo...

La lecture par les bonbons

Rio_visite_crche_4_1Brésil, Rio de Janeiro. Nous sommes dans ce qui équivaudrait en France à une classe de CE1. Les bureaux sont proprement alignés, en carré, le long des murs. Des dessins sont accrochés tout autour de la classe. Les jeux sont rangés sur les étagères de la commode en bois. La maîtresse écrit un texte au tableau noir. On pourrait presque se croire dans une salle de cours tout ce qu’il y a de plus ordinaire… Excepté qu’ici, le les enfants ne sont pas sagement assis à leurs places, mais debout, en plein milieu de la pièce, en train de se déhancher furieusement sur une musique qui s’échappe du lecteur CD. « Patorratafoca ». « La cane a dit au canard ».


Rio_visite_crche_14_1On connaît la chanson… »
Les petites têtes brunes semblent même tellement apprécier la chansonnette que l’on se demanderait presque s’ils parviendront à revenir calmement à leurs pupitres. Pourtant, quelques minutes plus tard, la petite troupe a bel et bien mis un terme à sa danse effrénée, et commence à se mettre en rang afin d’être interrogée pour ce qui s’avère être, en fait, une classe de lecture.

Au tableau sont inscrites les paroles de la chanson qui vient juste d’être diffusée. L’objectif consiste aujourd’hui, pour cette petite classe d’une dizaine d’élèves, à identifier et à énoncer à haute voix au moins un mot de la chansonnette. Celui désiré. N’importe lequel. Du coup, très rapidement, la séance d’apprentissage se transforme en séance de jeu, et les enfants se bousculent bientôt au tableau afin de pointer fièrement leurs mots préférés. C’est qu’ici, apprendre en s’amusant n’est pas un vain mot.


Lire dans les bonbons

Rio_visite_crche_27_1On l’étend même à toutes les sauces, et à tous les domaines. On l’étend même aux sachets vides de bonbons. Multicolores, de toutes formes, de toutes tailles, les fameux outils pédagogiques, pour le moins peu orthodoxes, trônent juste à côté à gauche du grand tableau noir, à portée de vue des jeunes et studieux élèves. L’objectif est simple : il suffit juste d’utiliser à bon escient les grandes passions des enfants, afin de les intéresser, pour au final leur inculquer les subtilités de l’alphabet. Et bien plus encore.


Rio_visite_crche_18_1Histoire d’éléphant

« Les institutrices utilisent les livres, les chansons ainsi que les vidéos afin d’ouvrir les esprits des enfants à d’autres domaines », nous explique les membres de SFB. Tels la biologie, les sciences, ou les règles de la vie en société. L’autre jour par exemple, l’institutrice de la classe de « CE1 » a pu profité de l’atelier vidéo afin d’inculquer quelques valeurs aux enfants, par le biais d’un dessin animé qu’elle a trouvé décidément « très intéressant ». L’histoire d’une maman éléphant, protégeant son petit des railleries des autres éléphants.

Intrigués, nous tendons l’oreille, nous attendant à découvrir un conte directement issu du folklore brésilien. Crayon en main, nous nous apprêtons donc à noter. La maîtresse ne parvient pas à se souvenir du titre de la vidéo. Peut-être les enfants s’en rappelleront-ils ? A la demande de leur maîtresse, le petit groupe s’agite. Les têtes cogitent. On réfléchit. On cherche. Les noms fusent. « Doumboeeee! », s’écrit finalement une petite fille au milieu du brouhaha. Soit « Dumbo ». De Walt Disney. Ou l’histoire d’un bébé éléphant, rejeté par ses pairs à cause des ces décidément trop grandes oreilles. Comme quoi…

La capoeira, quand on a 5 ans...

Rio_visite_crche_24_2Brésil, Rio de Janeiro. Ici, au Brésil, la capoeira est une affaire extrêmement sérieuse. Tellement sérieuse qu’on l’apprend extrêmement tôt. Et extrêmement vite. Pratiquement juste après avoir appris à marcher, à courir, à bondir... et à rebondir. Soit à l’âge de 4 ou 5 ans. C’est donc tétines au bec et couches culottes bien harnachées que trois petits bouts d’hommes, pas plus haut que trois pommes, se jettent, sous nos yeux hébétés, sur ce qui constitue habituellement leur terrain de sieste, ici instantanément reconverti en furieuse piste de danse pour capoeiristes débutants.

Rio_visite_crche_3Les roues et acrobaties s’enchaînent à un rythme effréné. On prend de l’élan. On se jette corps et âmes. On se moque des copains qui n’ont pas accompli leurs figures tout à fait bien comme il fallait. On enchaîne les sauts. Les roulés boulés. Les roues. Mais attention, pas de ces roues classiques que l’on exécute de l’autre côté de l’Atlantique. Non, la véritable roue de capoeira, celle que les partenaires capoeiristes se doivent d’exécuter à chaque entrée sur la piste de danse, face à face, sans perdre à aucun moment le contact visuel.

Tout ceci autour d’un quatrième comparse, tranquillement assis à même le sol au milieu de toute cette agitation, fermement armé de sa tétine et bien décidé à ne pas bouger. C’est qu’ils sont déjà particulièrement agiles, alors qu’ils n’ont pas encore atteint l’âge de l’école primaire. On imagine donc aisément ce que ces acrobaties, improvisées à notre attention, pourront donner, d’ici quelques années…

La vidéo...

Kidzania_tokyoJapon, Tokyo. « Kidzania », c’est un parc d’attraction un peu fou qui a ouvert ses portes à Tokyo en Octobre 2006. Ici, il ne s’agit pas de monter à bord de mille et un manèges différents mais de jouer à être « grand », en exerçant un « vrai » métier, et en gérant son propre argent, distribué à l’entrée du parc, en monnaie « locale », le « Kidzo ». A l’intérieur de « Kidzania », une rue entière a été reproduite, avec ses boutiques, sa banque, sa caserne de pompiers, son salon de beauté, son hôpital, son journal télé, son aéroport international… Excepté qu’ici, tout est à l’échelle des enfants. En arrivant au sein de « Kidzania », chaque enfant se voit attribuer un « métier » par le centre de « recrutement » de la « ville ». On peut ensuite aller « jouer » avec les autres enfants, à faire semblant d’être pompier, présentateur de journal télé, banquier, chirurgien, coiffeur, esthéticien… Comme des « grands », les enfants gagnent tous leurs propres « kidzos », en exerçant leur « métier ». Des « kidzos » qu’ils peuvent aller dépenser dans les boutiques de « Kidzania », à moins qu’ils ne préfèrent « épargner », au sein de la banque locale, pour les fois d’après…

Voir à quoi ressemble « Kidzania » en vidéo…

Rio_visite_crche_24_2

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